Stratégie algérienne de sécurité aux frontières : défis sécuritaires, stratégie globale, leadership

Introduction.

Les principales menaces sécuritaires aux frontières de l’Algérie.

1-la crise du sahel et ses implications sur la sécurité de l’Algérie.

2- les autres menaces à la sécurité des frontières de l’Algérie.

Les mesures d’ordre organisationnel et opérationnel prise par l’Algérie sur le plan interne pour faire face à ces menaces.

1-réorganisation territoriale et sécurisation des infrastructures stratégiques.

2-des capacités de défense en constante augmentation.

3-encadrement constitutionnel de la doctrine algérienne de non-intervention.

L’approche bilatérale de la coopération sécuritaire de l’Algérie.

1-la coopération-Algéro-Tunisienne.

2-la coopération Algéro-Libyenne.

3-la coopération sécuritaire avec les Etats-Unis (USA).

 L’approche multilatérale de la coopération sécuritaire de l’Algérie.

1-initiative des pays de champs.

2-le rôle de l’Algérie dans la promotion des instruments de lutte contre le terrorisme dans le cadre de l’Union Africaine (UA).

3-la coopération sécuritaire de l’Algérie dans l’espace Euro-méditerranéen (le forum de Dialogue des 5+5).

4-les initiatives de l’Algérie dans la cadre des Nation-Unis (ONU).

Conclusion.

Introduction.

La présente étude analyse la stratégie algérienne de sécurité aux frontières dont l’instabilité accrue fait de l’Etat algérien l’un des plus engagés dans la sécurité régionale. L’Algérie fournit des efforts de guerre sans être en guerre. Dans le contexte des crises libyenne et malienne, la sécurité aux frontières est devenue une préoccupation majeure des autorités.

cette stratégie se déploie sur trois niveaux :

-des mesures de sécurité interne et unilatérales d’ordre organisationnel et opérationnel.

-l’amorce de processus bilatéraux de coopération avec les pays voisins et les Etats-Unis.

-le développement d’un processus multilatéral à travers l’initiative des pays de Champ, avec l’union Africaine et l’Union Européenne et dans le cadre onusien.

Cette stratégie sécuritaire est guidée par trois principes fondamentaux puisés dans les principes de la lutte de libération nationale fondatrice de l’Etat algérien moderne :

-non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats.

-non-intervention de l’armée algérienne hors du territoire sauf dans des situations précises prévue par la constitution révisée de 2020.

-prise en charge endogène de la sécurité régionale (refus de toute intervention extérieure).

En dépit de son apport à la sécurisation de la bande frontalière, cette stratégie se heurte à de nombreux défis :

-caractère inopérant de certains principes cardinaux dans un environnement évolutif caractérisé par l’affirmation des acteurs non-étatique.

-mutations du phénomène terroriste et ses nouvelles connections avec les réseaux mafieux du banditisme et de l’immigration clandestine.

-un contexte régional hautement instable.

-absence de convergence stratégique dans la région.

-les différentes interventions étrangères dans la région.

Exercice délicat en temps « normal », la sécurité aux frontières s’avère davantage compliquée dans une configuration marquée par des activités assimilées au terrorisme et les insécurités produites par des acteurs non-étatiques en général (crime organisé, trafics…). Cette préoccupation a d’ailleurs poussé l’Organisation des Nations Unies (ONU) à créer un Groupe de travail sur la gestion des frontières dans le contexte de la lutte antiterroriste.

Habituées à appréhender les risques et menaces en termes stato-centrés, les forces armées et de sécurité sont conduites à revoir leurs stratégies pour répondre à des menaces d’origine non-étatique (terrorisme, crime organisé, prolifération et circulation d’armes…). Les forces algériennes, qui arrêtent régulièrement des trafiquants et des éléments terroristes et saisissent des marchandises de contrebande et des armes aux frontières, font face sur le terrain à une situation protéiforme. À l’asymétrie, vient s’ajouter le caractère hybride des menaces. Cela pose des problèmes à des armées maghrébines conçues et habituées, jusque-là, à faire face à des conflits selon des schémas interétatiques. De plus, les instabilités dans la région élargie, Maghreb et Sahel, découlent de celles de certains États voisins rendant problématique la stratégie de l’Algérie. C’est une dimension nouvelle pour sa doctrine de sécurité forgée selon un schéma de menaces d’origine étatique. Certes, l’Algérie a connu un terrorisme de masse, mais l’ampleur des instabilités et leur étendue dans le voisinage sahélo-maghrébin créent une configuration nouvelle. Les menaces ne sont pas toutes de nature exogène. La menace terroriste est en partie endogène. Elle a connu une mutation avec le processus de transnationalisation du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) rebaptisé al-Qaïda au Maghreb (AQMI), sans pour autant perdre de sa dominante algérienne.

En dépit de cette configuration nouvelle en termes de menaces, les modalités de contrôle liées aux frontières demeurent peu ou prou appréhendées dans une optique traditionnelle. Plusieurs raisons peuvent être avancées :

-l’ampleur des risques et menaces et leur immédiateté physique.

-la longueur des frontières de l’Algérie.

-la nature de la doctrine politique et de sécurité algérienne fondée sur la non-ingérence dans les affaires intérieures des États.

-l’instabilité de certains États voisins.

En défendant le principe de non-ingérence et de souveraineté absolue, en s’interdisant d’intervenir en dehors de ses frontières quelles que soient les circonstances, la politique algérienne se retrouve quelque fois en contradiction avec la réalité du terrain d’une part, et certains de ses principes d’autre part. En effet, partant du postulat que les menaces qui pèsent sur le Sahel sont asymétriques, transfrontalières, diffuses, déterritorialisées, sociétales et militaires, comment peut-on espérer les voir se cantonner au Mali et comment l’Algérie comptent-elle protéger son propre territoire ?

Les principales menaces sécuritaires aux frontières pour l’Algérie :

1-La crise du sahel et ses implications sur la sécurité de l’Algérie. 

L’importance du Sahel pour l’Algérie sur le plan économique, commercial, humain et identitaire ne date pas de l’émergence ultra-médiatisée de la menace terroriste et encore moins des bouleversements politiques vécus précédemment (renversement de Mouammar Kadhafi en Libye et de Amadou Toumani Touré au Mali, respectivement en 2011 et 2012). Cette importance est très ancienne et antérieure à l’indépendance de ces pays. De même, l’implication de l’Algérie ne peut se résumer aux initiatives lancées, à savoir le comité d’état-major opérationnel commun (CEMOC) et l’Union de fusion et de liaisons (UFL) en 2010. D’ailleurs, la première implication directe de l’Algérie dans le conflit de l’Azawad remonte à l’indépendance de l’Algérie en 1962. Une implication qui s’est confirmée et renforcée durant deux décennies à travers une politique étrangère très offensive, notamment sur le continent africain, terrain privilégié d’application des principes défendus par l’Algérie. C’est en effet sur le continent africain que les grandes causes algériennes (le droit des peuples à l’autodétermination et au développement, la lutte pour une communauté internationale plus équitable et un ordre économique plus juste) ont naturellement trouvé le plus grand écho.

A l’heure des menaces asymétriques et des bouleversements régionaux transnationaux, l’Algérie est interpellée par son environnement immédiat, à telle enseigne que jamais les questions sahéliennes n’ont bénéficié d’une telle exposition politique, médiatique et académique en Algérie. Cette obnubilation peut s’expliquer par une conjoncture régionale sécuritaire inédite : aucune des frontières de l’Algérie, hormis la frontière maritime, n’est sécurisée et stabilisée, puisque, à la propagation de groupes armés de l’est au sud de l’Algérie s’ajoutent les réseaux de trafics de drogue à l’ouest. Auparavant, l’existence de régimes autoritaires mais remarquablement stables en Tunisie, en Libye et dans une moindre mesure en Mauritanie et au Niger offrait la garantie d’un double contrôle des frontières. Or, la stabilité autoritaire a cédé la place à des recompositions politiques fragiles ou à un vide institutionnel chaotique. A ces considérations purement sécuritaires s’ajoutent les préoccupations structurelles à tendance haussière, liées au sous-développement, aux pressions environnementales et migratoires.

2- les autres menaces à la sécurité des frontières de l’Algérie.

-le narcotrafic et financement du terrorisme.

La région Sahélo-saharienne dont l’Algérie partage une large bande frontalière, assimilée à une zone dite de non-droit, est devenue la plaque tournante d’un trafic transnational avec ses différentes filières du crime organisé et principalement des trafics d’armes et de drogues. Les narcotrafiquants des cartels latino-américains acheminent leurs marchandises vers l’Europe en transitant, grâce aux voies maritimes, par l’Afrique de l’Ouest. Un banditisme diversifié et florissant allant des côtes du Sénégal jusqu’à la Corne de l’Afrique constitue une jonction avec les filières du crime organisé en provenance d’Amérique Centrale. De l’héroïne dans l’Est de l’Afrique et de la cocaïne dans l’Ouest se rejoignent dans la zone Sahélo-saharienne empruntant de nouveaux itinéraires à travers le Tchad, le Niger et le Mali.

Avec une reconfiguration des routes de la drogue, l’Afrique de l’Ouest est devenue une plaque tournante et un des chemins les plus sûrs d’acheminement de la drogue. Jusqu’à environ 47 tonnes de cocaïne par an ont pu transiter par la région. La cocaïne produite en Amérique Latine arrive par bateau en Afrique de l’Ouest (Guinée, Ghana ou Nigeria) et est ensuite acheminée à travers le Sahel vers l’Afrique du Nord, le Moyen Orient et l’Europe.

Un rapport des Nations Unies fait état, d’une part, des revenus générés par ce trafic d’environ 900 millions d’USD par an et, d’autre part, de l’augmentation considérable de la production de cannabis en Afrique pour atteindre 20% de la production mondiale. Ce trafic de drogues finance aussi bien le crime organisé que les groupes terroristes présents dans la région (AQMI, BokoHaram, MUJAO, Daech, etc.) en complément aux autres sources de financement (prise d’otages, rançons, migrants, armes, cigarettes, carburant, bétail, etc.) Les groupes extrémistes violents (djihadistes) de la région Sahélo-saharienne connaissent de plus en plus l’adhésion de plusieurs narcotrafiquants qui ont vu dans cette alliance un moyen de protection. Le trafic de drogue est, ainsi, aggravé par les liens tissés entre les narcotrafiquants et ces groupes terroristes qui constituent des réseaux de narco-terrorisme. La manne financière dont dispose ces groupes terroristes est générée par le trafic de tout genre est, selon nombre d’experts, très difficile à chiffrer. Toutefois, des rapports de divers Think Tank spécialisés dans cette question estiment que ces revenus financiers pourraient atteindre le (01) milliard d’USD.

-l’Immigration clandestine.

Au milieu de la guerre contre le banditisme et le terrorisme, il y a surtout la lutte contre l’immigration clandestine et les réseaux alimentant le vaste trafic, très lucratif pour les nouveaux barons, qu’est celui de la traite humaine. Le passage organisé de personnes se développe de manière exponentielle dans les zones frontalières et des milliers de migrants d’origine subsaharienne traversent les frontières de l’Algérie en route vers « l’eldorado » des pays européens.

Depuis la dernière décennie, l’Algérie est devenue un pays essentiellement de transit pour des ressortissants de pays africains qui arrivent sur le territoire algérien en empruntant les routes de l’immigration clandestine. Il s’agit d’itinéraires tracés sur les pistes et les routes balisées avec des déviations sur des voies parallèles contournant les points de contrôles sur les bandes frontalières de type « chemins d’éléphants ». Une fois sur le territoire algérien les migrants empruntent d’autres routes, dites des routes de circulation.

Au fil du temps, la prise en charge d’émigrants clandestins dans la région Sahélo-saharienne a changé de main et a basculé vers les passeurs djihadistes. L’évolution du phénomène de l’immigration clandestine est devenue alarmante en Méditerranée Occidentale. Des embarcations de fortune transportant hommes, femmes et enfants arrivent rarement à atteindre la rive nord de la Méditerranée laissant des centaines de victimes. Au moins 20.000 migrants ont trouvé la mort en tentant la traversée lors de ces deux dernières décennies.

-Le trafic d’armes.

Avec la multiplication des conflits dits de faible intensité (LIC), la bande Sahélo-saharienne est devenue un espace incontrôlable et prospère pour toutes sortes de trafic. La circulation d’armes est à la fois une conséquence et un facteur du développement des autres trafics (drogue, migrants, etc.)

Les armes parvenues au Mali via le Tchad et le Niger en provenance de Benghazi à l’issue de la guerre en Libye de 2011 fait apparaitre un trafic d’armes à grande échelle au Sahel. Les mercenaires mauritaniens, maliens ou nigériens qui combattaient dans les rangs de l’armée régulière libyenne se sont repliés dans leurs pays d’origine lourdement armés. Le trafic via le Niger se poursuit par ces ex-mercenaires qui auraient dissimulé de l’armement en territoire mauritanien. Cet armement se vend au plus offrant et les groupes terroristes présents dans la région (AQMI, MUJAO, BokoHaram, Daech, etc..) en profitent largement grâce aux revenus du narcotrafic et des rançons d’otages.

Le développement exponentiel des trafics fait croitre mécaniquement le niveau de violence dans la région Sahélo-saharienne et vice versa. Les conflits de faible intensité et les guerres alimentent l’afflux d’armements et le trafic d’armes s’est, avec le temps, banalisé. Dans cette vaste région désertique qualifiée de non-droit, la quantité et la qualité des armes en circulation est difficile à évaluer. Certains Think Tank et ONG internationaux estiment jusqu’à environ 15 millions d’armes en circulation dans toute la région sahelo-saharienne et sub-saharienne.

Les mesures, d’ordre organisationnel et opérationnel prise par l’Algérie sur le plan interne :

Suite à la guerre en Libye, les autorités algériennes ont notamment décidé le renforcement de la présence des différents corps de sécurité et de l’ANP près des frontières, le durcissement du contrôle sur certains types de marchandises et la lutte contre la contrebande du carburant ainsi que le trafic d’armes. Depuis, les forces de sécurité procèdent à un redéploiement de troupes et à leur renforcement continu en hommes et en matériel ainsi qu’en infrastructures. Des mesures similaires sont prises pour faire face à la crise malienne : mise en place de nouveaux aérodromes militaires pour le transport et le soutien logistique afin d’augmenter les capacités de réaction et le rayon d’action des forces armées, patrouilles aériennes... . Une dizaine de milliers d’hommes sont mobilisés pour surveiller et protéger la frontière, longue de 1 376 km, avec le Mali. Ainsi, le commandement militaire algérien procède à trois grands déploiements de ses forces sur les frontières, avec la Libye puis le Mali et enfin la Tunisie. Ce triple renforcement de son dispositif, qui a concerné également les frontières avec le Niger et la Mauritanie, s’apparente à un effort de guerre pour un pays qui n’est pas en guerre.

1-réorganisation territoriale et sécurisation des infrastructures stratégiques.

En juillet 2012, dans le contexte de l’après « printemps arabe » et des attentats de Tamanrasset et Ouargla, une révision de l’organisation de la défense territoriale, est décidée. Elle consiste en la création de deux nouvelles régions militaires :

-L’une associée à la 4ème région (Ouargla), qui abrite les champs pétrolifères de Hassi Messaoud, où une caserne de gendarmerie avait été ciblée par un attentat-suicide en juin 2012.

-L’autre associée à la vaste 6ème région de Tamanrasset qui abrite le Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), où une attaque contre une caserne de gendarmerie avait été perpétrée en mars 2012.

Parallèlement, deux secteurs militaires opérationnels ont été installés à Bordj Badji Mokhtar et à In Guezzam.  Leur principale mission est de contrôler les frontières grâce à un système de surveillance électronique équipé de radars et de systèmes d’alarme capables de détecter les tentatives d’infiltration du territoire par les véhicules ou les personnes. Tirant les leçons de l’attaque contre le site d’In Amenas en janvier 2013, les autorités militaires ont opté pour la création d’une 7ème région militaire, avalisée par le Président un an plus tard. Son quartier général est établi dans la ville d’Illizi (nord-est d’In Amenas), à une centaine de kilomètres de la frontière libyenne, afin de mettre en place un maillage plus fin du territoire saharien et de permettre le déploiement d’un plus grand nombre de forces le long des frontières ouest et sud, où 30 000 hommes sont déjà positionnés. De nouvelles bases pour les forces sécurité ont aussi été construites à proximité des autres champs pétroliers et gaziers de Hassi Messaoud (province d’Ouargla), Tin FouyéTabankort (province d’Illizi), et Adrar. Sur la frontière Ouest, les moyens du deuxième commandement de Gendarmerie nationale basé à Oran, chargé de la lutte contre la contrebande (cannabis en provenance du Maroc, carburant venant d’Algérie), avaient été renforcés à l’été 2013 par le creusement sur 700 km de tranchées équipées de caméras de surveillance. Sur la frontière libyenne, la Compagnie de reconnaissance et de guerre électronique de l’ANP a recours aux unités méharistes pour collecter du renseignement en temps réel sur les infiltrations de terroristes et les convois d’armes en provenance de Libye Ces patrouilles montées sur dromadaire couvrent la zone de Tarat, à 170 km au sud de la wilaya d’Illizi et à 160 km de Ghat, immense marché d’armement lourd où kalachnikov, lance-missiles et chars sont moins chers que les produits alimentaires.

2-des capacités de défense en constante augmentation.

Au Maghreb, l’Algérie est la première puissance militaire en termes de forces, d’équipements et de capacités est l’Armée la plus avancée, qualitativement et quantitativement, elle est constituée de 512 000 militaires actifs et de 400 000 réservistes.

En 2017, l’Algérie occupe la 21ème place avec un budget de défense de près de 11 milliards de dollars, soit une augmentation de + 6,7% par rapport à l’année précédente (Global Firepower, 2017). L’Algérie a le plus gros budget annuel de défense en Afrique, représentant environ 6.55% de son PIB en 2016 et 15 % du budget global (CIA World Factbook, 2017).

Les dépenses militaires de l’Algérie devraient atteindre les 16 milliards de dollars à l’horizon 2020 : « d’ici là, les investissements du pays devraient se cumuler à 80,5 milliards de dollars pour les efforts de défense, dont 24 milliards pour les contrats d’achat d’armements » (MarketResearch, 2017).

3-encadrement constitutionnel de la doctrine algérienne de non-intervention.

La doctrine de l’Algérie en matière de politique étrangère dictait un élément central de sa posture militaire : elle interdit à l’ANP de prendre part à toute action militaire en dehors du territoire national. L’Algérie a toujours invoqué ce principe pour justifier que ses forces armées ne soient jamais intervenues au Mali afin d’éradiquer AQMI, même lorsqu’elle y était fortement invitée par ses voisins sahéliens.

La révision constitutionnelle adoptée le 01Novembre 2020 apporte une modification à cette doctrine de non-intervention. L’article 91 consacre, le chef de l’état comme « chef suprême des forces armées de la république » et « responsable de la défense nationale » et l’autorise à « l’envoi des unités de l’armée nationale populaires à l’étranger », même si l’article 91 confère expressément au chef de l’État le pouvoir d’envoyer les unités de l’armée à l’étranger, il subordonne cette décision à « l’approbation de la majorité des deux tiers de chaque chambre de parlement ». Cependant, Bien que la constitution révisée autorise l’envoi de soldats à l’étranger, elle pose aussi les conditions et détermine le cadre de participation des forces militaires algériennes en dehors des frontières, selon l’article 31 de la constitution, « l’Algérie peut, dans le cadre des Nations-Unies, de l’Union Africaine et de la ligue des États Arabes et dans le respect de leurs principes et objectifs, participer au maintien de le paix ».

l’approche bilatérale de la coopération sécuritaire de l’Algérie :

Au niveau bilatéral, l’Algérie est engagée dans de nombreuses initiatives dans le domaine du contre-terrorisme, ainsi que dans l’aide à ses voisins maghrébins et sahéliens. Les processus bilatéraux constituent un axe majeur de la stratégie algérienne reposant notamment sur le développement et le renforcement de la coopération. Celle-ci est axée sur la formation et l’entraînement des forces de sécurité tunisiennes et libyennes, mais aussi maliennes et nigériennes. Des accords de sécurité bilatéraux favorisent également les patrouilles communes sur les frontières et l’échange de renseignements. Les deux processus bilatéraux, avec la Tunisie et la Libye, ont permis l’amorce d’un éphémère axe coopératif tripartie Algérie-Libye-Tunisie : tenue d’une rencontre historique entre les chefs de gouvernements et les ministres de la Défense et de l’Intérieur, en janvier 2013.

1-la coopération-Algéro-Tunisienne.

Les crises libyenne et malienne alarment toujours l’Algérie qui redoute l’incursion de combattants et d’armes sur son territoire saharien. L’Algérie veut absolument éviter que son voisin tunisien ne bascule dans une logique de guerre civile et de terrorisme et que d’importantes villes algériennes à la frontière ne soient à la portée d’attaques de terroristes venus de Tunisie.  Aussi, la diplomatie algérienne s’accompagne d’une collaboration opérationnelle active avec Tunis.

Pour pouvoir agir en Libye, l’Algérie a besoin de s’assurer que son voisin tunisien s’engage dans un processus de stabilisation politique et que les menaces à la sécurité que représentent les groupes terroristes, en particulier dans le Djebel Chaâmbi (frontière Algéro-Tunisienne), soient neutralisés ou du moins combattus efficacement des deux côtés de la frontière. C’est pourquoi, en 2013, dans le cadre de leur stratégie commune de contre-terrorisme, Alger et Tunis ont signé un accord de sécurité inédit qui autorise les forces algériennes à pénétrer sur le territoire de son voisin en cas de nécessité et s’accompagne de la mise en place de dispositifs militaires frontaliers : 80 points de contrôle installés sur les 956 kilomètres de frontières communes ,20 zones militaires créées, 60 000 hommes déployés.

En juin 2013, les armées algérienne et tunisienne ont mis en place une commission militaire de coordination chargée de prévenir le passage d’éléments terroristes et les trafics en tout genre. Dans cette perspective, le commandement militaire algérien a adopté un plan de sécurité concernant les zones frontalières avec la Tunisie, similaire à ceux mis en œuvre sur les frontières avec la Libye et le Mali. Ce plan porte, entre autres, sur la création de nouvelles zones militaires et sur la désignation de nouveaux points frontaliers susceptibles d’être des passages privilégiés des trafiquants et des terroristes. De plus, un certain nombre de mesures, d’ordre opérationnel, a été arrêté :

-la surveillance des communications (les informations récoltées par l’armée algérienne sont partagées avec l’armée tunisienne).

-l’échange rapide d’information.

-la surveillance aérienne de la bande frontalière.

-la conduite d’opérations militaires limitées de part et d’autre de la frontière.

-la conduite d’enquêtes sur les réseaux de recrutement.

-la lutte contre la contrebande transfrontalière pour priver les groupes terroristes de sources de financement.

Un accord de sécurité cadre désormais cette coopération bilatérale soutenue. Conclu le 27 mai 2014, il porte plus précisément sur quatre axes :

-rencontres bilatérales entres structures en charge de la protection de la frontière commune.

-coordination des actions sur le terrain et la mise en place d’une coopération opérationnelle pour lutter contre le terrorisme, la contrebande et la criminalité transfrontalière.

-instauration d’un partenariat en matière d’échange de renseignements.

-échange des expériences dans les domaines de la sécurité des frontières, de la lutte contre la criminalité et la formation spécialisée au profit des cadres militaires afin d’accroître leurs compétences.

2-la coopération Algéro-Libyenne.

Avec la Libye, la coopération est amorcée mais elle est moins avancée en raison de la détérioration sécuritaire dans le pays.

Bien que la sécurité soit considérée comme une priorité majeure, les « autorités transitionnelles » ne parviennent toujours pas à s’imposer face aux milices et à établir leur contrôle sur le territoire. Cette confusion sécuritaire, déstabilisatrice et pour ce pays et pour ses voisins, rend problématique la coopération opérationnelle. Après un rapprochement remarqué, contrastant avec la tension dans les relations bilatérales en 2011, l’Algérie et la Libye ont convenu, en mars 2012, de l’organisation de patrouilles de contrôle sur les frontières ainsi que du renforcement de la coopération en matière d’échange du renseignement. Les deux pays ont par ailleurs convenu de réactiver les recommandations de la 2ème réunion du comité de sécurité, en février 2012, concernant la lutte contre le terrorisme, le crime organisé et les trafics en tout genre ainsi que la lutte contre l’émigration clandestine. Des pistes ont été explorées en matière de « formation spécialisée » (police judiciaire, police des frontières…) dans le but d’aider la Libye à reconstruire ses appareils de sécurité et à construire des institutions étatiques. En Avril 2012, une « feuille de route » est signée pour relancer les relations bilatérales et créer une « commission bilatérale de concertation sur les questions de sécurité, de voisinage et de coordination ». Un mois auparavant, l’Algérie avait plaidé pour la création d’un comité frontalier bilatéral chargé de la surveillance et de la sécurité des frontières communes, à l’instar de ceux qu’elle a déjà mis en place avec le Mali et le Niger.

3-la coopération sécuritaire de l’Algérie avec les USA.

Sur le plan sécuritaire, les relations entre l’Algérie et les USA sont caractérisés par l’accroissement du nombre des manœuvres et initiatives communes, la formation d’officiers de l’ANP aux États-Unis, une série de missions d’information mutuelles entre officiers supérieurs de l’ANP et de leurs homologues américains.

En 2000, l’Algérie a adhéré au Dialogue méditerranéen de l’OTAN et, en tant que telle, participe à plusieurs exercices conjoints. En 2006, elle a été le premier pays de la région dans l’opération Active Endeavour. Si le dialogue s’était quelque peu refroidi après l’intervention de l’OTAN en Libye, lancée sans consultation préalable de l’Algérie, le volet opérationnel était resté actif. L’Algérie fait également partie de l’initiative américaine dite TranssaharanCounter-Terrorism Initiative (Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme), mais sans participer aux entraînements annuels Flintlock du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (United States Africa Command ou AFRICOM).

Les États-Unis fournissent également une assistance bilatérale l’Algérie à travers deux programmes : « Non-prolifération, anti-terrorisme, déminage et programmes associés » (Non proliferation, Antiterrorism, Demining, and Related Programs ou NADR) et « Éducation et entraînement militaires internationaux » (International Military Education and Training ou IMET).

La coopération la plus active avec les Américains concerne le domaine maritime : exercice Phoenix Expressen 2012 par exemple, portant sur la contre-piraterie et la sécurisation des mers.

L’Algérie est aussi l’un des membres fondateurs du Forum de Contre-Terrorisme Global (FCTG) lancé à New York en septembre 2011. Elle y co-préside avec le Canada le groupe de travail sur le renforcement des capacités de lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel. Conformément à l’approche inclusive prônée par le FCTG, la sphère géographique des groupes de travail régionaux a été élargie à l’Afrique de l’Est et de l’Ouest. La première réunion du Groupe de travail sur l’Afrique de l’Ouest s’est tenue à Alger en octobre 2017, en présence des pays ouest-africains et des organisations internationales et régionales, dont l’ONU et l’Union Africaine (UA).

L’approche multilatérale de la coopération sécuritaire de l’Algérie.

1-initiative des pays de champs.

Lancée en 2010, bien avant les crises libyenne et malienne, l’initiative des pays du Champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) vise à coordonner les efforts en matière de sécurité, tout particulièrement la lutte contre le terrorisme et le crime organisé. C’est le premier dispositif de sécurité régionale à dimension opérationnelle. Il est doté d’un Comité des états-majors opérationnel conjoint (CEMOC) dont le siège est à Tamanrasset et d’un mécanisme de partage du renseignement : l’Unité de fusion et de liaison (UFL) dont le siège est à Alger. L’UFL regroupe désormais huit pays : Algérie, Burkina Faso, Libye, Mali, Mauritanie Niger, Nigeria et Tchad.

La stratégie des pays du Champ, repose sur trois piliers à savoir la lutte anti-terroriste, la lutte contre le crime organisé et le développement économique. Et elle est guidée, par certains principes clés :

-appropriation de la sécurité et de la stabilité de la région.

-indivisibilité des questions de sécurité et de développement.

-reconnaissance du rôle complémentaire du partenariat avec d’autres pays (États-Unis, pays européens…).

En somme, la doctrine des pays du Champ, telle qu’elle est présentée par l’Algérie, repose sur le développement de capacités propres des États concernés afin de parvenir à la prise en charge des problèmes de sécurité dans la région sans le recours à des acteurs extérieurs. Le rôle des États-Unis et de l’UE doit donc être limité à une aide précise (formation, soutien logistique et renseignement).

2-le rôle de l’Algérie dans l’élaboration et la mise en place des instruments africains de coopération et de lutte contre le terrorisme.

Après les attentats contre les ambassades américaines à Nairobi et Dar es Salaam en 1998, la convention africaine sur la prévention et la lutte contre le terrorisme est signée à Alger en 1999. Celle-ci permet pour la première fois de définir l’acte terroriste et de codifier les normes anti-terroristes tout en consolidant des standards communs sur le continent. Elle définit également les domaines de coopération entre les États, un cadre légal pour l’extradition et les investigations extra-territoriales, ainsi que les normes judiciaires d’assistance mutuelle.

Dans le prolongement de ce texte, en septembre 2002, des recommandations destinées à mettre en œuvre des mesures de lutte et de prévention contre le terrorisme débouchent sur un Plan d’action établissant le Centre Africain d’Études et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT) dont le siège est inauguré à Alger en 2004. Sa mission est de centraliser l’information sur les activités terroristes et d’accompagner les États à développer des stratégies de contre-terrorisme en conformité avec les normes internationales et celles de l’UA. Ce centre permet par ailleurs à l’UA de disposer de compétences de recherche indépendantes sur la problématique du terrorisme. Il apporte une contribution importante dans le domaine de la prévention et la lutte contre le terrorisme et les phénomènes qui lui sont liés tel que le trafic illicite des armes légères et de petit calibre.

En avril 2010, sous les auspices du CAERT, est créée l’Unité de Fusion et de Liaison (UFL) dont le siège se trouve dans la capitale algérienne. L’UFL regroupe l’Algérie, la Mauritanie, le Niger, le Burkina Faso, la Libye, le Mali, le Tchad et le Nigeria (depuis 2011). Ses fonctions principales sont le partage de renseignements, la coordination de l’action de lutte contre le terrorisme et sa propagande, et contre le crime organisé.

Souvent perçue comme peu impliquée dans la coopération de sécurité régionale, l’Algérie est pourtant très engagée dans l’architecture de paix africaine, elle est avec le Nigeria, l’Égypte et l’Afrique du Sud, l’un des plus gros contributeurs de l’UA.

Au sein de l’UA, Alger continue de mener son action pour que l’organisation soit en parfaite adéquation avec les instruments juridiques internationaux, en particulier avec les résolutions 1904 (2009), 1983 (2011) et 2083 (2012) du Conseil de Sécurité des Nations Unies, les décisions de Lough Erne (Sommet du G8 de juin 2013 en Grande Bretagne), du Groupe Lyon-Rome et de la 16e Conférence au sommet des chefs d’État et de gouvernement des pays non alignés.

Au moment de la crise malienne (mars 2013), souhaitant renforcer la coopération sécuritaire et l’opérationnalisation de l’Architecture africaine de paix et de sécurité (APSA), l’Algérie au sein de la Commission paix et sécurité de l’Union africaine, a créé le Processus de Nouakchott qui réunit onze États allant de la Méditerranée au golfe de Guinée (Algérie, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Libye, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal et Tchad).

L’Algérie est aussi partie prenante de la Brigade nord-africaine d’intervention rapide, l’une des cinq brigades régionales de l’UA pour les opérations de stabilisation et de maintien de la paix sur le continent africain.

L’Algérie est également membre du Comité des services de sécurité et de renseignements africains (CISSA), crée le 26 août 2004 à Abuja (Nigeria) par les directeurs des services de renseignements et de sécurité africains. C’est la plus grande organisation africaine des services de sécurité et de renseignements. Il a été conçu comme un mécanisme de dialogue, d’études, d’échanges d’informations et d’analyse, de concertation et d’adoption des stratégies communes en vue de faire face aux menaces et à l’insécurité affectant l’Afrique.

En mai 2017, l’Algérie a été élue pour deux ans à la présidence du Mécanisme de coopération policière africaine (AFRIPOL), dont le siège est à Alger.

3-la coopération sécuritaire avec l’Union Européenne :

Dans le cadre euro-méditerranéen, l’Algérie conçoit le Dialogue des 5+5 comme un forum de concertation pour une meilleure prise en charge des préoccupations de la région et pour le renforcement de la coopération en matière de sécurité. Partant de la conviction que la sécurité de la région de la Méditerranée n’est pas séparable de celle de l’Europe, l’Algérie estime que ce dialogue doit intégrer la dimension sécuritaire et les préoccupations légitimes soulevées par les pays de la rive sud de la Méditerranée. L’Algérie œuvre, depuis son adhésion à ce forum, à la promotion d’un dialogue serein et constructif pour la consolidation de la paix et de la sécurité collective en Méditerranée, et estime que ce Dialogue traduit de plus en plus la prise de conscience des pays membres quant à la dimension des enjeux de paix et de sécurité de la région dont le traitement nécessite à l’évidence une approche globale et solidaire. A ce titre, les rencontres tenues dans le cadre de ce Dialogue, ont permis d’adopter des mesures concrètes de coopération dans des domaines liés à la surveillance maritime, aérien et terrestre et portant principalement sur l’intervention en cas de catastrophes. Toutes les mesures prises par l’Algérie soulignent l’importance du lien existant entre la sécurité et le développement, le rôle de l’Algérie en matière de lutte antiterroriste et sa contribution dans la stabilisation et la sécurisation dans la région. Toujours dans l’esprit de cette coopération.

4-les initiatives de l’Algérie dans la cadre des Nation-Unis (ONU).

Considérant que le versement de rançons aux kidnappeurs équivaut à financer le terrorisme et les activités criminelles, à renforcer leurs capacités et à étendre leur sphère d’action, notamment au Sahel, qui constitue son voisinage immédiat, l’Algérie était toujours particulièrement sensible à la problématique du financement du terrorisme. L’Algérie a donc activement milité en faveur de la criminalisation du paiement des rançons par des États (principalement occidentaux), pour la libération de leurs ressortissants pris en otage au Sahara-Sahel. Après des années de discussions pour convaincre la communauté internationale du bien-fondé de cette démarche, l’Algérie a vu ses efforts récompensés en décembre 2009 lorsque les Nations Unies ont voté la résolution 1904 interdisant le versement des rançons, en complément des résolutions 1373 et 1267 sur le financement du terrorisme. Elle fait également partie des trois conventions de l’ONU de lutte contre le trafic illicite de stupéfiants, de corruption et de criminalité transnationale organisée.

Conclusion.

En dépit d’importants moyens engagés, la mission de sécurisation des frontières de l’Algérie s’avère difficile pour diverses raisons : des frontières terrestres très longues (environ 6500 km) difficile voire impossible à couvrir de manière appropriée ,  la nature mobile, volatile et transnationale de la menace terroriste ,  la faiblesse de certains États voisins , les interventions étrangères et leurs effets déstabilisateurs contribuant à stimuler l’activité terroriste , des processus politiques (négociations inter-libyennes et inter-maliennes) parrainés par l’Algérie qui peinent à aboutir pour venir en appui de l’action sécuritaire . L’attaque de Tingentourine cristallise l’impact direct de l’instabilité régionale et des tensions bilatérales sur la sécurité nationale. Elle démontre que si Tunis, Tripoli, Nouakchott, Bamako et Nyami ne maîtrisent pas le contrôle de leurs frontières respectives ou si les relations de l’Algérie avec ces pays sont tendues, sa sécurité nationale est menacée.

La stratégie de l’Algérie consiste à amorcer et/ou à renforcer la coopération et la coordination sécuritaire avec ses voisins comme alternative à l’intervention étrangère. Les mesures prises au plan national, les processus bilatéraux et multilatéraux sont le fer de lance de sa stratégie coopérative en lieu et place d’une politique interventionniste. Mais cette stratégie est difficile à mettre en œuvre dans un contexte de « défaillance » de l’État (cas malien et surtout libyen), de méfiance réciproque et de divergence d’intérêts (initiative des pays du Champ), le processus de coopération bilatéral Algéro-tunisien reste pour le moment une exception et pourrait servir de modèle dans la région.

Bibliographie :

-Algérie : les nouveaux défis. Luis Martinez. Centre d’études et de recherches internationales (CERI), 2003.

-Sahara occidental : divergences profondes autour d’un mode de règlement. Khadija  Mohsen-Finan. L’année du Maghreb. Dossier s’opposer au Maghreb. CNRS édition.  2009.

-les défis sécuritaires entre l’Europe, le Maghreb et le sahel : les mirages de l’intégration. Le lieutenant-colonel F.J.M. Ducoty. Collection défense nationale, collège des forces canadiennes. 2012.

-l’Algérie et son sud : quel enjeux sécuritaires. Salim chana. Les notes de l’IFRI. Novembre 2013.

-sécurité aux frontières : Portée et limites de la stratégie algérienne. Abdennour Benantar. Revue l’année du Maghreb, 14. 2016.

-doctrine de la sécurité et de la défense nationale algérienne évolutions, menaces et perceptions. Samit Gatt, maitre-assistant , université de  Biskra .revue recherche études académiques , numéro 08 janvier 2016.

-la politique de sécurité et de stabilité au Maghreb. El Moustafa Faty . Thèse présenté et soutenue pour obtenir le grade de docteur à l’université Reims champagne Ardenne. 03 Mars 2016.

-les défis et enjeux sécuritaires dans l’espace sahelo-saheliens, la perspective de l’Algérie. Pr Belkacem Iratni. Collection dialogues sécuritaires dans l’espace sahelo-sahelien. Fondation freidrich Ebert siftung. Centre de compétence Afrique subsaharienne 2017.

-la stratégie algérienne de lutte anti-terroriste : entre impératifs de sécurité intérieure et recherche de stabilité régionale. Laurence Aida Amour. Bulletin de documentation n°22 / Octobre 2019.

-décret présidentiel n°20-442 du 15 Joumada El oula 1442 correspondant au 30 Décembre 2020 relatif à la promulgation au journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire de la révision constitutionnelle, adopté par referendum le 01 novembre 2020.

-sécurité au Sahel : un vrai défi pour l’UA. Par Dylan O Driscoll, directeur du programme MENA au Stockholm international Peace Reaseach institute (SIPRI) et Veginie Baudais, directrice adjointe du programme Sahel Afrique de l’Ouest du Stockholm international Peace Reaseach Institute (SIPRI). Tribune publié par le magazine Jeune Afrique le 11 Février 2021.

-compte-rendu de la 14éme réunion des points focaux du Centre Africain d’Études et de Recherches sur le Terrorisme (CAERT), 08 et 09 Février, Alger 2021.

-la sécurité des frontières de l’Algérie : contrecarrer la logique des 2 T. Arslan Chikhaoui, Centre NESA des études stratégiques, Washington DC.

Atbane Samir.

Chercheur universitaire. Janvier 2023.