Geneva Think Tanks Solutions Lab : Hub International d’Expertise et d’Innovation

Définition d’un Think Tank :

Un think tank, groupe de réflexion ou laboratoire d'idées est un regroupement d'experts au sein d'une structure de privé. L'activité principale d'un think tank est de produire des études et d'élaborer des propositions, le plus souvent dans le domaine des politiques publiques ou de l’économie. Les rôles des think tanks sont nombreux et contribuent à la vie publique en faisant le lien entre le monde de la recherche et le monde politique et économique, et apportent une rigueur académique à l'étude des problèmes contemporains.

La création de think tanks a été massive de la fin des année 60 au début des année 2000 Au plus fort de leur croissance, vers l'année 1996, il se créait dans le monde près de 150 think tanks par an. Depuis, la progression de leur nombre a fortement ralenti aux Etats-unis, mais elle s'est accélérée en France de même que s'est renforcé leur poids sur la décision politique, les États-Unis restent le pays qui compte le plus de think tanks, suivi depuis quelques années par la chine.

Les think tanks contribuent particulièrement à la politique publique par :

-ils génèrent des idées originales et des options politiques.

-ils fournissent un réservoir d'experts prêts à être employés par le gouvernement , aux États-Unis les think tanks contribuent à la circulation des élites, par exemple en servant de réservoirs de talents ou en permettant aux membres d'une administration d'intégrer une structure et de préparer leur retour lorsque leur parti n'est plus au pouvoir.

-ils constituent un lieu où les décideurs peuvent débattre d'idées et tester de nouvelles approches par exemple le think tank «  Chatam House »  organise de nombreux débats soumis aux  regles dites de Chatam House , qui permettent la confidentialité des échanges, cette pratique a été reprise par de nombreux think tanks.

-ils ont un rôle pédagogique, tant au niveau des élites que des citoyens, et contribuent à éclairer le débat public, certains think tanks se concentrent uniquement sur les décideurs et d'autres peuvent viser le grand public.

Les think tanks veulent établir des passerelles entre le monde académique et le monde politique. Les universités privilégient la recherche et l’enseignement et n’ont ni les moyens, ni souvent l’envie, d’intervenir dans le champ du débat politique ou économique. Quant au monde politique au sens large (gouvernements, administrations, partis politiques), il est trop occupé par la gestion à court terme ou trop limité par des considérations tactiques (électorales) pour pouvoir étudier et afficher des opinions nouvelles dans tous les domaines. Entre ces deux univers, les think tanks se donnent comme mission la recherche d’idées nouvelles, voire disruptives sur le long terme.

Encore faut-il que ces idées, par hypothèse excellentes, trouvent un écho dans le débat public et influencent les réglementations à venir. Pari difficile, dans un monde de communication hypertrophiée, où la lutte pour capter l’attention du public et des décideurs est plus féroce que jamais: sur ce point, les think tanks sont en «concurrence» avec les médias, les lobbys, les partis politiques, les publicitaires et les citoyens eux-mêmes (par les réseaux sociaux). A titre d’exemple, plus d’un tiers des rapports mis en ligne par la Banque mondiale (pas un think tank, mais néanmoins un grand producteur d’études économiques) ne sont jamais téléchargés, même pas une seule fois. Pas de lecteurs, pas d’impact: la leçon d’humilité peut être cruelle. Quelle que soit la qualité de leurs recherches, les think tanks doivent donc consacrer une partie toujours plus grande de leur temps et de leurs ressources à la communication et à la dissémination de leurs idées. Le défi de la vulgarisation et de la réduction de la complexité est immense.

 les Think Tanks en confédération Suisse :

La Suisse occupe une place émérite dans ce monde des «réservoirs d’idées». Avec 93 think tanks recensés, le pays se classait à la 18e place mondiale fin 2020 , d’après une étude du Think Tanks and Civil Societies Program, institut rattaché à l’Université de Pennsylvanie et souvent présenté comme le «think tank des think tanks».

Un paysage d’une vitalité plutôt remarquable, d’autant que tous les courants de pensée, toutes les approches et toutes les tailles s’y croisent. Fondations, clubs ou associations, les statuts sont variés, tout comme les financements, qui combinent souvent des ressources diverses, comme les prestations, les dons d’entreprises ou de particuliers, les cotisations, ainsi que les aides et subventions publiques, nationales ou internationales.

A côté de quelques grandes organisations d’envergure mondiale, comme le World Economic Forum, se trouvent des structures installées depuis plus de vingt ans, comme Avenir Suisse ou le Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF), ainsi que des cercles de réflexion plus récents comme Foraus, une plateforme créée en 2009 pour porter les idées des jeunes générations en matière de politique étrangère.

Pour Jérôme Cosandey , le directeur d’Avenir Suisse , le but est de construire des ponts entre le langage politique ou académique d’une part et les médias et la société civile d’autre part, et de multiplier les échanges. Chaque think tank porte des préoccupations différentes, mais tous se retrouvent autour d’une même raison d’être: faire émerger certains thèmes dans le débat public pour sensibiliser la société civile, les médias, les institutions et les décideurs», .

Comment? D’abord par des recherches. Dans toutes les structures, on retrouve peu ou prou un mode de fonctionnement identique, qui part du terrain: des contributions, des réflexions et des recherches qui reflètent une problématique d’actualité ou captent un signal faible pour en faire un sujet de discussion.

Bénévoles ou permanents, leurs auteurs défendent leurs travaux partout où ils le peuvent, notamment dans les médias, par des rencontres professionnelles, des conférences, des réunions d’experts, des commissions parlementaires ou encore des instances cantonales ou fédérales. Le think tank Foraus a, par exemple, publié une note largement relayée dans les médias en septembre 2020. Elle visait à démontrer que la qualité de vie des citoyens suisses aurait beaucoup à gagner d’un renforcement des relations avec l’Union européenne dans cinq domaines: l’électricité, la santé, les télécommunications, l’environnement et la recherche.

Cette volonté d’influencer le fonctionnement de la société ne se limite pas à une production intellectuelle. Le cas du Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité (DCAF) en témoigne. Né en 2000 à l’initiative de la Confédération mais statutairement indépendant, dirigé par un conseil composé de représentants de 60 pays, il porte l’idée que la sécurité des personnes, des biens et des Etats passe par une gouvernance démocratique, transparente et efficace. Et il est armé pour agir au niveau international grâce à un budget de 35 millions de francs fourni par des Etats et des organisations internationales, au titre de l’aide publique au développement.

Dans l’étude intitulée  «Global Go To Think Tanks Index  » Think Tanks and Civil Sociétés Program, 2016 )  , la Suisse figure à la 70e place des Think tank avec le World economic forum (WEF) . Et Avenir Suisse à la 83e place en Europe. Le Geneva Centre for Security Policy pointe à la 104e place sur 125 dans ce classement sur le Vieux-Continent. Au chapitre des questions de sécurité et de défense, le Geneva Centre for the Democratic Control of Armed Forces (DCAF) apparaît en 42e place sur 110. L'un des think tanks les mieux classés du pays est le Centre for Energy Policy and Economics (CEPE) en 11e place dans sa catégorie, celle des ressources minières et de l'énergie. Sur les questions d'environnement, la Suisse tient aussi son rang avec le Centre for Economic and Ecological Studies (Cen2eco), 13e sur 95 institutions recensées et Intergouvernemental Panel on Climate Change (IPCC), installé à Genève, en 86e. Au palmarès des études sur le développement, le club de Rome basé à Zurich se distingue à la 37e place devant l'International Union for Conservation of Nature (IUCN) dont le siège est à Gland.

Au palmarès des think tanks spécialisés dans l'étude de la bonne gouvernance et de la transparence, le Geneva Centre for the Democratic Control of Armed Forces occupe la 33e place, suivi du Basel Institute for Good Governance à la 48e. Au classement des conférences internationales, on trouve sans surprise la Société du Mont-Pèlerin en 22e position et le WEF à la 37e.

Enfin, pour les think tanks rattachés à l'université, apparaissent le Center for Security Studies (CSS) de École polytechnique fédérale de Zurich, le Centre for Security, Economics and Technology de l'Université de Saint-Gall et le Geneva Centre for Security Policy de l'Université de Genève.

En matière d’effectifs et de budget, en peut distinguer trois importants think tanks 

DCAF: Centre de Genève pour la gouvernance du secteur de la sécurité.
Effectif: 203 salariés .
Budget: 35 millions de francs .
Siège: Genève .

Foraus :
Effectif: 15 salariés et 110 bénévoles .
Budget: 1,4 million de francs
Siège romand: Genève

Avenir Suisse : 
Effectif: 37 salariés .
Budget: 5,5 millions de francs .
Siège romand: Lausanne .

Objectifs de Geneva Think Tank Solutions Lab:

Le choix de Genève comme un hub international de la plateforme de connexion de think tanks mondiaux n’est pas anodin. si la Suisse n’est (de loin) pas au centre des préoccupations du monde, toutes les préoccupations du monde s’expriment et se rencontrent à Genève (donc, en Suisse; car c’est une évidence pour tous ces laboratoires d’idées que «Genève est la Suisse», et inversement). Que ce soit en matière de santé, de désarmement, de paix, de commerce international ou de gouvernance d’Internet, tous les acteurs sont déjà à Genève, présents par les missions diplomatiques de près de 170 pays, les organisations internationales, de très nombreuses ONG (organisations non gouvernementales).Y adjoindre les think tanks, avec leur capacité de générer de nouvelles idées, ne peut qu’enrichir la fertilité de ces réseaux.Ce serait un atout supplémentaire pour augmenter la capacité de la Suisse à réunir, en terrain neutre et sans agenda caché, les cerveaux du monde entier, afin qu’ils partagent aujourd’hui les idées de demain

Ces Think Tanks  possèdent une somme incroyable de connaissances et de savoir-faire ,  par ailleurs ,  pour mener à bien leur plan d’action ou de développement , les départements  , les administrations ,  les entreprises de toutes tailles , ont besoin très fréquemment d’éclairages ou d’arbitrages scientifiques  par le biais de missions d'expertises scientifiques.

Ce que Geneva Think Tank Solutions Lab propose, c’est de connecter et de mettre en lien les think tanks d’un côté et les demandeurs des services de conseil et d’expertise de l’autre côté afin de stimuler et simplifier le lancement de projets collaboratifs et d’offrir aux uns et aux autres une interface digitale d’identification, de connexion et de contractualisation

Les think tanks enregistrés sur cette plateforme verront accroitre leurs visibilités et se faire connaitre, valoriser leurs savoir-faire  en vendant leurs expertise  et travaux à travers des contrats ou des prestations de conseils et multiplier leurs collaborations dans un cadre légal et sécurisé ce qui va permettre  leur développement et rayonnement.

Pour les demandeurs de service d’expertises ou de conseils , cette solution va leur faciliter l’accès au  savoir-faire  des think tanks  et de  leurs permettre  de se connecter a une grande base données de think tanks en Suisse , en Europe et à l’international dans divers pôles de compétence et d’expertise , d’identifier et de choisir les meilleurs solutions expertisés par ces think tanks à leurs besoins en matière de projets de développement, d’innovation , de croissance ou de transition ( besoin d’expertise  en matière d’ingénierie , sondage d’opinion , enquêtes , étude sectorielle , due diligence technique ,  commande de baromètre , formation , audit, élaborations de procédures et de manuels , veille et prospective , diagnostic stratégique, ateliers , conférenciers et séminaires,…) .

Un fil d’actualités sera proposé aux abonnées pour suivre  l’actualités des think tanks en Suisse , en Europe  et à l’international  (nouveaux think tanks , offre de recrutement ou de stage , appel à projet , projets collaboratifs , réseaux de recherches , évènements , colloques ,..) .

Le développement de Geneva Think Tank Solutions Lab :

Pour développer notre solution,  nous avons choisis  le modèle de la plateforme de mise en relation. Cette solution sera développée selon cette la méthodologie suivante :

a-Identifiez les utilisateurs cibles : Généralement les plateformes de mise en relation proposent 2 types de profils distincts : 

-L’utilisateur souhaitant proposer un service (côté offre).

-L’utilisateur souhaitant répondre à ce service (côté demande).

Cette  étape de développement de la solution passe par le recensement des think tanks existants à travers des canevas Excel, faisant ressortir le domaine d’expertise de chaque think tank .

b-Réalisez une étude de marché : quelle est notre plus-value ?

Analyser la concurrence, cela peut passer par la création d’un fichier Excel ou Google Sheets. Ce document sera mis à jour progressivement afin de suivre l’évolution ou l’apparition de concurrents ce qui va nous permettre d’identifier facilement la majorité des concurrents présents sur notre marché, d’élaborer une cartographie et de déterminer notre positionnement.

c-Définir notre business model : Le choix du business model est primordial pour la réussite de toute  plateforme de mise en relation. Pour définir un bon business model, nous devons choisir entre soit  :

-une plateforme fermée avec un coût d’entrée.

-faire payer un frais fixe pour chaque mise en relation.

-prendre une commission sur chaque mise en relation (uniquement applicable si la mise en relation implique un service payant) .

d-Listez les fonctionnalités principales de notre plateforme : Déterminer les spécificités fonctionnelles et le structurer en fonction de plusieurs critères : 

-Les grandes fonctionnalités (ex: Inscription/Connexion, Messagerie, Publication d’un service…)

-Les spécificités de chaque fonctionnalité en fonction du type d’utilisateur.

Phases de développement de Geneva Think Tank Solutions Lab :

Le développement de Geneva Think Tank Solutions Lab se fera en trois phases :

-La première phase :

La première phase de la solution commence par le recensement des think tanks Suisses, ou  ayant leurs siège en Suisse (environ 80 think tanks ) .

Cette phase du projet vise à mettre en relations ces think tanks avec  les demandeurs de services de conseils Suisse (Départements, Cantons,   agences,  entreprises, fonds d’investissements, PME ,  medias , multinationales , …. ) .

-La deuxième phase :

La deuxième phase vise à élargir cette liste de think tanks au think tanks  européens (Belgique,  France voisine, Allemagne, Angleterre, …) pour couvrir  les besoins en matière de services d’expertises et de conseils en Europe.

-La troisième phase :  

Notre objectif étant de développer un hub international d’expertise et d’innovation, la troisième phase du projet consiste à ouvrir cette plateforme aux think tanks tanks internationaux :

-Amérique du nord (Etats-Unis et Canada) .

-Asie (Chine et Asie du sud-est) .

-Amérique latine.

-Afrique.

-Monde arabe.

La diffusion de ces think tanks sur notre plateforme  se fera avec une recherche multicritère : (Continent, pays, chercheurs, domaines d’expertise, langue de travail,….)   .